Dernière mise à jour le 21 août 2025 par Julie Belami
Vous redoutez de ne pas trouver votre bébé « beau » à la naissance ? Vous n’êtes pas seul(e). Beaucoup de parents ressentent cette inquiétude, parfois accompagnée de culpabilité. Rassurez-vous : ce sentiment est fréquent et temporaire. Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi cette peur existe, comment la surmonter et surtout comment créer un lien serein avec votre enfant.
À retenir
✅ Les traits physiques du nouveau-né sont souvent surprenants mais transitoires
✅ La fatigue, le baby-blues et les attentes idéalisées renforcent ce sentiment
✅ Parler, se rassurer et cultiver le lien sont les clés pour dépasser la peur
✅ Consulter un professionnel peut aider si l’angoisse persiste
Pourquoi cette peur est-elle si répandue ?
L’écart entre l’image idéalisée et la réalité
Dans les publicités ou sur les réseaux sociaux, les bébés semblent parfaits : peau lisse, yeux brillants, sourire radieux. Or, dans la réalité, un nouveau-né peut avoir :
- une tête allongée ou aplatie à cause de l’accouchement,
- la peau rouge, jaunâtre ou couverte de petits boutons,
- des yeux gonflés ou un strabisme passager.
Ces caractéristiques sont tout à fait normales et disparaissent en quelques jours ou semaines.
L’influence des émotions post-natales
La fatigue intense, le baby-blues ou encore la chute hormonale peuvent accentuer ce choc. Certains parents éprouvent une forme de déception face au décalage entre l’enfant idéalisé pendant la grossesse et le bébé réel. Ce ressenti ne remet absolument pas en cause leur capacité à aimer et à s’attacher.

Reconnaître les signes physiques fréquents (et rassurants)
- Peau fripée, rougeurs ou boutons : liés à l’adaptation cutanée, ils disparaissent rapidement.
- Tête déformée (appelée plagiocéphalie ou « tête en pain de sucre ») : conséquence mécanique de l’accouchement.
- Lanugo (fine couche de poils sur le corps) : totalement transitoire.
- Strabisme ou regard « fuyant » : normal car la vision se développe progressivement.
👉 En grandissant, votre bébé va changer très vite : traits affinés, peau adoucie, sourires… Le visage du nouveau-né n’est pas figé.
Se rassurer et dépasser la culpabilité
Il est courant de ressentir du malaise face à l’apparence de son bébé. Cela ne fait pas de vous un « mauvais » parent. Voici quelques pistes :
- Acceptez vos émotions sans jugement : elles sont légitimes et fréquentes.
- Parlez-en à un proche, à votre conjoint(e) ou à une sage-femme.
- Prenez du recul : le lien se construit au fil du temps, pas seulement au premier regard.

Parler à quelqu’un de votre peur
Il est également important de parler à quelqu’un de votre peur. En parler à un ami ou à un membre de votre famille peut vous aider à mieux comprendre ce que vous ressentez et à trouver des moyens de surmonter votre peur.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise de parler de votre peur avec quelqu’un, il y a de nombreuses ressources en ligne qui peuvent vous aider. Les forums de discussion et les groupes Facebook sont des endroits idéaux pour discuter avec d’autres femmes enceintes qui ont les mêmes inquiétudes que vous.
Dans le même esprit, nous pouvons vous recommander cet article du blog Maman Blonde qui se nomme « Je trouve mon bébé moche … Pourquoi ?! (on en parle) ».
Cultiver le lien avec son bébé
Créer une connexion affective aide à dépasser la peur et à voir son enfant sous un jour nouveau :
- Les câlins peau à peau favorisent l’attachement.
- Le massage bébé apaise et développe la confiance.
- Le partage de moments simples (chant, bain, promenade) nourrit la relation.
- Valorisez chaque petit progrès (un sourire, un regard, un geste).
Ces gestes quotidiens font émerger une beauté bien plus profonde que l’apparence immédiate.

Quand demander de l’aide ?
Dans la majorité des cas, cette peur s’estompe naturellement. Toutefois, il est conseillé de consulter si :
- le sentiment persiste plusieurs semaines,
- la culpabilité ou la tristesse deviennent envahissantes,
- vous avez du mal à créer du lien avec votre bébé.
Un(e) psychologue périnatal(e) ou votre sage-femme peut vous accompagner. Mieux vaut parler tôt que rester isolé(e).
En conclusion
Ressentir la peur d’avoir un bébé « moche » est plus courant qu’on ne le pense. Ce sentiment, lié à l’écart entre attentes et réalité, s’estompe rapidement grâce au temps, à l’attachement et au soutien.
👉 Chez ECP, nous croyons qu’aucun parent ne devrait traverser seul ces questionnements. Contactez-nous pour échanger avec une conseillère et trouver ensemble les meilleures clés pour vivre vos premiers pas de parentalité avec sérénité.

Julie est conseillère pédagogique et éducatif, spécialisée dans l’accompagnement ascolaire des enfants et adolescents, ainsi que dans l’orientation et la formation continue des adultes.
Diplômé d’un Master en Sciences de l’Éducation, complété par un DU en accompagnement des familles et parentalité.
Ancienne coordinatrice d’équipes éducatives dans un réseau d’établissements privés sous contrat, elle a piloté plusieurs projets innovants autour des méthodes différenciées, de l’accueil des élèves à besoins spécifiques et de la prévention du décrochage scolaire.